Économie

Revivez les temps forts de la REF Territoires

Retrouvez en texte et en vidéo les principales interventions de la REF Territoires du mercredi 5 mai 2021, qui fut aussi l'occasion de présenter les résultats de notre sondage "La France et ses Territoires".

Ils ont dit :

Frédéric Duval, directeur général d'Amazon France
"Le numérique permet de réduire la fracture des territoires en zone urbaine et rurale et de réduire l'isolement".
"Les études montrent que les entreprises physiques qui se lancent dans le numérique développent leur activité de façon beaucoup plus facile. Chaque entreprise, tout en restant dans son territoire peut avoir la possibilité de vendre en ligne et de s'affranchir des barrières de distance et des barrières logistiques".
"Souvent les entreprises ne voient pas la nécessité de la digitalisation, elles pensent que c'est coûteux, que cela va prendre du temps... L'accélérateur du numérique met à la disposition de tous les entrepreneurs français une cinquantaine de formations gratuites qui leur permettront de développer une activité numérique".
"La vente en ligne ouvre un formidable champ d'activités pour nos commerçants, pour l'aménagement du territoire, c'est un moyen de les désenclaver et de développer une activité tout en restant en région."

Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, ancien ministre
"Sur l'économie, on ne peut pas avoir trente-six mille priorités, il y en a une c'est l'industrie et la réindustrialisation, parce que l'industrie peut être implantée partout sur le territoire."
"Dans les Hauts-de-France, nous avons réussi à créer un nouvel espoir économique."
"Mon obsession, c'est de l'emploi, de l'emploi, et pas seulement à Lille ou dans les métropoles mais partout sur le territoire."
"L'investissement, c'est aussi l'emploi de demain (...) et on a besoin d'investissements massifs partout en France."
"Je reste convaincu que l'industrie est la réponse à de très nombreux problèmes français, notamment les problèmes de fractures."
"La crise Covid a montré que le centralisme parisien tel qu'on le connaît est mort et qu'il nous encombre. (...) Il y a beaucoup de Français qui ne veulent plus forcément vivre dans les métropoles, ce phénomène on doit l'encourager et le favoriser, mais pour cela, il faut investir massivement dans les infrastructures routières, ferroviaires, dans la fibre, la téléphonie, les services publics..."
"Il faut un new deal entre l'Etat, les collectivités locales et les territoires."

Olivier Salleron, président de la Fédération française du Bâtiment
"On ne sait pas encore totalement évaluer les conséquences de la crise que nous traversons. Et cette crise touche différemment tous les territoires français, nous devons donc être extrêmement vigilants. (...) Les politiques publiques ne peuvent plus ignorer ce qu'est la multiplicité des territoires.On a besoin d'une politique d'aménagement du territoire qui se construise au plus près des acteurs du terrain."
"Il y a beaucoup plus de pragmatisme chaque fois que l'on prend des décisions au niveau local."
"La mobilité est une question fondamentale pour tous les chefs d'entreprise, la mobilité logement travail notamment dans un contexte où le télétravail prend de l'importance. Il va falloir une volonté de ne pas opposer le centralisme des métropoles et la complémentarité des territoires. La décentralisation n'est pas terminée, la deuxième étape est là."
"La productivité de l'économie française va être de s'assurer que tous les territoires disposeront vraiment d'infrastructures réseau de qualité pour faire face à la nécessité d'une digitalisation croissante."

Elaine Poirier, dirigeante d'entreprise, membre du Comex40
"Au niveau de la Guadeloupe, on constate depuis une dizaine d'années une baisse de la population et particulièrement une fuite des cerveaux. Les jeunes vont se former ailleurs et on constate une certaine difficulté à les faire revenir. On cherche donc avec les collectivités à rendre notre territoire plus attractif, cela passe par la question du logement, des infrastructures et bien sûr du salaire."
"Depuis deux ans le Medef Guadeloupe s'est rapproché des collectivités pour tenter de créer un parcours plus dynamique et de renforcer le rapport qu'entretiennent les entreprises avec les écoles."
"Jarry c'est plus de 2000 entreprises qui sont concentrées sur un petit bout de terre avec l'industrie, les services, le commerce... et cette zone est par excellence la zone la plus dynamique de la Guadeloupe avec une réflexion permanente autour du maillage et de l'attractivité de la zone."
"La Guadeloupe depuis un certain temps a pris le pari de développer des pépinières avec des entreprises du digital et nous avons fait du développement durable un enjeu car la biodiversité est particulièrement riche. On observe donc une orientation des entrepreneurs autour d'une démarche résolument durable et des entreprises qui ont également dynamisé leurs outils digitaux et cela participe au mouvement en cours de développement du territoire."

Dorothée Ferreira, présidente du Medef Limousin, directrice générale d'Indépendance royale
"L'attachement à un territoire n'est pas quelque chose d'inné, c'est quelque chose de construit. (...) Le Limousin nous a permis de créer une vraie culture d'entreprise avec une communauté de travail soudée autour de valeurs partagées."
"On constate aujourd'hui chez nos collaborateurs, notamment les plus jeunes, une vraie recherche de proximité, avec des prises de décision plus courtes, des temps trajets plus courts, une bonne ambiance avec les collègues... et cette proximité est possible sur des territoires avec une population moins dense."
"Réussir c'est être capable de rester sur un territoire où on a nos attaches."
"La crise du Covid nous a montré qu'on pouvait tout à fait vivre dans les territoires en étant connectés avec des outils numériques. L'important pour un territoire ce n'est pas tant la distance avec une métropole mais plutôt les dynamiques qui s'y créent. La pandémie n'a fait que révéler l'importance du travail collaboratif."
"L'attractivité d'un territoire est une question d'articulation entre des initiatives locales et des initiatives globales. Les infrastructures sont un peu la mère des batailles avec à la fois des infrastructures techniques et des infrastructures humaines, notamment la formation initiale et professionnelle."

Bernard Cazeneuve, avocat, ancien Premier ministre
"L'enjeu est de trouver la bonne articulation entre le rôle de l'Etat, celui des collectivités territoriales et celui des entreprises pour créer les conditions du retour vers le plein emploi."
"Ces dernières années les territoires ont été confrontées à un certain nombre de réformes leur permettant de mieux faire face à ce que sont les urgences économiques de l'époque. Je pense à la réforme régionale qui a conduit à la constitution de grandes régions parce que nous avions constaté que l'organisation de l'économie française en filières pour favoriser l'innovation, le transfert de technologies, le financement de certains clusters, s'inscrivait dans un cadre qui dépassait les frontières des régions traditionnelles."
"Je crois beaucoup à la relation entre les régions, les métropoles, les entreprises organisées en filières et l'Etat qui peut donner une impulsion et une vision, le tout dans une relation avec les collectivités territoriales repensée car c'est à elles que doit appartenir l'initiative si on veut redynamiser et réindustrialiser notre pays.".
"La crise des gilets jaunes me paraît être la confluence de trois enjeux fondamentaux, le sentiments des inégalités sociales qui se creusent, le sentiment également d'une inégalité territoriale qui se creuse au détriment des villes moyennes et troisième élément les infrastructures de transport et l'accès à la mobilité qui a été un phénomène déterminent dans le déclenchement de cette crise. Face à cela il y a des comportements politiques à faire prévaloir qui vont de la sincérité à l'écoute des citoyens."
"Il faut aller très vite et beaucoup plus loin dans la déconcentration."
"Si on veut maîtriser la dépense publique quoi qu'il arrive, car on ne pourra ps rester éternellement dans le quoi qu'il en coûte, il faut moderniser l'administration sans perte de substance du service public."
"Le rôle de l'administration d'Etat est de garantir qu'il n'y aura pas d'incompatibilité entre l'initiative locale et celle des entreprises dont on a besoin pour assurer le dynamisme économique et 'innovation sociale d'une part et d'autre part ce principe d'égalité d'accès aux services publics sans lequel le sentiment de relégation, de distance et de révolte va s'incruster dans les territoires qui auront le sentiment d'être défavorisés."
"Les préfets sont les grands ensembliers territoriaux dès lors qu'ils font bien leur travail. Ils ont une parfaite connaissance des territoires et savent parfaitement que la mise en mouvement d'un territoire face à des défis majeurs qui demandent une capacité de mettre en ligne l'ensemble de ceux qui peuvent concourir à la gestion d'une crise."

>> Télécharger les résultats de notre sondage "La France et ses Territoires" au format PDF